Parce que je veux, je peux ?
Résumé pour les pressé(e)s
On entend souvent dire que “quand on veut, on peut”. Mais la réalité est plus complexe : vouloir avec trop de rigidité peut nous éloigner de ce qui est juste pour nous. Trouver l’équilibre entre l’intention et le lâcher-prise permet d’avancer avec plus de fluidité.
La clé ? L’attention, l’adaptabilité et la joie comme repère.
Vouloir, cristalliser… N’est-ce pas altérer la magie de la vie ?
Nous avons grandi avec l’idée que la volonté permet de tout obtenir.
Pourtant, lorsqu’on s’accroche trop à un objectif, on risque de figer notre énergie et de s’enfermer dans une trajectoire rigide. On croit avancer, mais en réalité, on s’épuise.
Et si, au lieu de nous obstiner, nous apprenions à ajuster notre cap au fil du chemin ?
L’art de s’adapter et de réajuster sa trajectoire
Mais comment trouver l’équilibre ? Comment garder ses objectifs, mais sans rigidité ?
Il est essentiel d’avoir des objectifs, mais il est tout aussi crucial de ne pas s’y crisper, d’accepter qu’ils ne se réalisent pas toujours, d’accepter que cela ne se passe pas comme on l’avait planifié.
Ce n’est pas tant une question de focalisation ou de concentration, mais plutôt un tour de main intérieur à acquérir, qui se nomme l’attention. L’attention, dans son essence, signifie “à tension”, c’est-à-dire sans tension.
Définir une orientation tout en restant à l’écoute de soi permet de percevoir plus subtilement les résistances, les courants et les vents contraires. Cet ajustement en temps réel nous évite bien des impasses.
La joie comme repère essentiel
Mais comment savoir si nous sommes sur la bonne trajectoire ?
Le plus bel indicateur est sans doute la joie.
Tant qu’elle est là, nous avançons dans la bonne direction. Si elle s’amenuise, c’est le signal qu’un réajustement est nécessaire.
Comme un phare dans la tempête, cette lumière intérieure nous guide et nous rappelle ce qui est essentiel.
L’art d’abandonner attachement et pression
Pierre m’a raconté une histoire qui illustre bien cela :
Savez-vous comment on attrape les petits singes ?
On prend une noix de coco, on y perce un petit trou juste assez large pour qu’ils puissent y glisser la main, puis on y dépose un fruit ou une friandise qu’ils adorent.
Le singe glisse sa main à l’intérieur, saisit l’objet… mais en fermant son poing, il ne peut plus le ressortir.
Pris au piège, il suffirait qu’il lâche son trésor pour retrouver sa liberté, mais il s’y accroche désespérément. Il ne voit pas que son propre attachement est la cause de sa captivité.
N’est-ce pas exactement ce que nous faisons parfois ?
Nous nous accrochons à des objectifs, des croyances, des attentes… et nous ne réalisons pas que c’est justement cette crispation qui nous empêche d’avancer.
Comme le poing du singe coincé dans la noix de coco, plus nous resserrons notre prise, plus nous nous mettons sous pression, et plus nous nous enfermons.
Notre attachement devient un point de tension, une résistance intérieure qui nous empêche de lâcher prise et de trouver une issue.
Nous croyons que vouloir très fort quelque chose est une force, mais parfois, c’est ce qui nous empêche d’y accéder.
Comme dans l’eau : plus on lutte, plus on coule.
À l’inverse, relâcher la tension permet de flotter et de voir les solutions autrement.
Une question de priorité
Alors, comment avancer sans rester enfermé(e) dans nos schémas habituels ?
Comment s’assurer que notre apprentissage ne reste pas qu’une simple connaissance intellectuelle ?
Savoir ne suffit pas : il faut incarner, pratiquer, traverser réellement l’expérience.
Nous avons parfois besoin d’un regard extérieur, d’un accompagnement, de repères pour nous guider et nous faire progresser.
Mais surtout, nous devons accepter que toute transformation demande un engagement, à plusieurs niveaux : financier, bien sûr, mais aussi en temps, en courage, en présence à soi-même.
C’est là qu’intervient une vraie réflexion : jusqu’où suis-je prêt(e) à investir en moi-même ?
Le temps et l’expérience, une valeur réelle
Laissez-moi vous raconter une histoire…
Un jour, dans un café animé, un homme observe un designer en pleine discussion avec des amis.
Intrigué par sa renommée, il s’approche et lui demande :
“Vous pourriez me faire un petit croquis signé ? J’aimerais garder un souvenir de vous.”
Le designer, amusé, prend un papier, esquisse quelques traits rapides, et en moins de cinq minutes, le dessin est terminé.
Il tend l’œuvre à l’homme en annonçant :
“Cela fera 500 euros.”
L’homme, surpris, éclate de rire :
“500 euros ? Mais… vous n’avez mis que cinq minutes !”
Le designer sourit et lui répond calmement :
“Non, j’ai mis 40 ans.”
Parfois, ce que l’on croit “trop cher” est en réalité l’accès à une connaissance affinée par des années de pratique.
Un raccourci précieux qui évite des détours et accélère une transformation qu’on aurait mis des années à intégrer seul(e).
Un savoir, sans accompagnement dans l’expérience, reste une théorie stérile.
Un véritable enseignement ne trace pas un chemin tout fait : il balise, il éclaire, tout en laissant la liberté d’explorer.
Un guide ne marche pas à notre place, mais il veille à ce que l’on ne se perde pas dans l’illusion du savoir.
Pour conclure
La vie n’est pas une ligne droite, et c’est tant mieux.
En cultivant une présence attentive et confiante, chaque pas devient une expérience vivante et enrichissante, où que nous allions.
🙏 Merci à Pierre Thirault pour son enseignement, et à toutes celles et ceux qui cultivent cette sagesse du vivant.
Dorothée Thirault
Se renseigner : Institut Pierre Thirault – Méditation et attention divisée
Institut Pierre Thirault – Le programme Quanta-moi
